Mars La Verte et Mars la Bleue - Kim Stanley Robinson

Thom · February 17, 2016

mars la verte

Mars la verte

On poursuit le cycle de la trilogie Martienne entamé en 2011. Suite directe de Mars la rouge, Mars la verte introduit le début de la terraformation de Mars et en rajoute une couche avec les problèmes relationnels entre Mars et la Terre.

“La Résistance finit par se combattre elle-même, parce que c’est son seul espoir de gagner sur quelqu’un. Et c’est toujours comme ça. Jamais on ne peut avoir un mouvement de plus de cinq individus sans récolter au moins un putain d’imbécile.”

La lecture passe à travers le point de vue de plusieurs personnages. Sax traite de science sous toutes ses formes. C’est assez chiant à lire. Le côté préservation d’Ann est plus intéressant, mais le personnage est tellement asocial que c’est également chiant à lire. Les passages où l’on traite de politique et d’émigration avec la conférence de Dorsia Bravia sont également assez arides. Heureusement Nadia et Maya sont des personnages plus faciles à lire. Deux nouveaux personnages : Art et Nirgal sont introduits et rajoutent un peu de peps et de fraîcheurs au récit.

J’ai eu du mal à lire ce bouquin. Le rythme est lent. Il n’y a que très peu d’actions. Pour autant, j’en garde un assez bon souvenir.

mars la bleue

Mars la bleue

Je n’avais pas grandement envie d’attaquer celui-là. J’ai pris mon temps avant d’entamer ce dernier tome de cette trilogie. La terraformation de Mars est plus qu’entamée. En plus des végétaux, des animaux sont doucement introduits. D’autres planètes et satellites du système solaire commencent à être colonisés. La relation avec la Terre est de plus en plus compliquée et Mars de plus en plus indépendante. Des problèmes de mémoire touchent les cent premiers et nous ramènent par petite touche dans le passé.

“C’est ça le capitalisme, une version de la féodalité dans laquelle le capital remplace la terre et les chefs se substituent aux rois. Mais la hiérarchie demeure. Et c’est ainsi que nous continuons à offrir le travail de notre vie, sous la contrainte, pour nourrir des chefs qui ne travaillent pas vraiment.”

On suit presque les mêmes personnages. Zo est jeune, dynamique et apporte beaucoup de fraîcheur au récit. J’ai beaucoup aimé ses pérégrinations dans l’espace. Et le coup du super-orgasme, mythique. On ne la suivra pas très longtemps pour autant. Dommage ! Nirgal est très présent au début avec un passage sur Terre assez intéressant. Il finit pas s’effacer peu à peu et à s’éloigner de toute la sphère politique. Il en est de même de sa présence dans le bouquin, on arrêtera donc de le suivre. Dommage ! Ann et Sax sont les mêmes (chiants). Michel ne fait que se plaindre mais reviendra sur pas mal d’événements du premier roman. Maya a pris un coup de vieux mais reste assez sympa à lire. Elle apprécie les lacs et cours d’eau nouvellement crée. Art est assez absent, tout comme Nadia. Par contre, pourquoi nous les avoir brisés avec Hiroko pendant deux bouquins, en faire un arc tout entier et la préoccupation principale de Nirgal et Coyote ? Alors, que non, juste rien… Frustrant !

Pour résumer assez simplement, j’ai autant détesté lire cette trilogie que j’en ai apprécié le sentiment d’achèvement. Quelques mois plus tard, j’en garde un souvenir assez fort et un contentement assez grand. Je me suis fait violence et ça en valait la peine.

mars