Au bonheur des ogres - Daniel Pennac

Thom · August 28, 2021

moutons

Petit moment nostalgie, j’ai ma mémoire d’il y a bien 25ans et de ma mère qui me lit cette histoire. On rigole. Moi, sans savoir pourquoi.

Au bonheur des ogres est un roman assez dur à classer. On le liste dans les polars, mais on y retrouve de la tranche de vie, de l’absurde, du comique le tout sous une plume assez inhabituelle où le narrateur nous parle en même temps qu’il se parle à lui-même.

On suit Benjamin Malaussène un grand frère qui s’occupe de tous ses frères et sœurs. La maman n’étant pas présente et les papas encore moins. On apprend à connaître ses frères et sœurs, chacun un peu barré dans son style. Sous couvert d’humour, on nage en pleine misère sociale avec des enfants maltraités dans l’amour. Dans ce cadre un brin marginal, l’intrigue prend place au travail de Malaussène : un grand magasin. Des bombes éclates dans les rayons et butent des clients. Le principal suspect est notre narrateur dont le travail de bouc émissaire consiste à se faire engueuler sous les yeux des clients pour que ceux-ci ne portent pas plainte contre le magasin.

  • Dis voir, Ben, est-ce que tu pourrais me dire pourquoi cette saloperie de participe passé s’accorde avec ce connard de C.O.D. quand il est placé avant cet enfoiré d’auxiliaire être?

J’ai retrouvé un petit goût de vieux dans le monde de ce bouquin, un petit côté Gaston pour l’ambiance de travail. On y voit le patron, le vigile, le syndiqué, des vieux, des chiens, des gamins qui rêvent, une voleuse, de la photo, de l’astrologie… Au bonheur des ogres est vraiment un mélange de tout. J’ai pris plaisir à lire ce bouquin, j’ai ri par moment, je ne me suis pas ennuyé un seul instant. Pour autant dur de le conseiller tellement il est atypique. Je pense me faire une petite pause avant de m’essayer à la suite : La féé Carabosse.

La dernière des enveloppes émanait du ministère de l’Éducation Nationale. Je l’ai ouverte rien que pour voir combien le Ministre m’offrait pour me faire piétiner en son nom. Il ne m’offrait rien. Il me demandait juste de rembourser le C.E.G. de Jérémy. Ci-joint l’addition.