Le convoi de l’eau est un court roman Japonais. Le narrateur est un personnage étrange. Il fait un peu malsain et ne nous met pas en confiance. Il a une petite bizarrerie du contact. Il est ouvrier sur les chantiers et a une préférence pour ceux qui l’isolent de la ville.
Il se retrouve affecté à la construction d’un barrage. La zone de construction est en pleine nature. On se trouve dans un territoire montagneux perdu en pleine forêt. Il pleut sans cesse. La forêt est humide et et la montagne brumeuse. Le roman se déroule en partie dans la pénombre de la nuit. Une fois sur place et avant de commencer la construction du barrage, l’équipe tombe sur un village isolé. Ces habitants semblent en communion avec la nature et ont quelques rites étranges. Ils n’ont pas le droit de leur parler ni d’entrée en contact avec eux car si le barrage est construit alors leur village va être immergé. J’ai trouvé à ce roman une petite ambiance Miyazaki et ce vert forêt m’a rappelé au vert des 140ans Seiko des îles Iriomote à Okinawa et au vert syo-ro des encres Iroshizuku.
Ce paysage bucolique et cette situation oppressante vont être l’occasion pour la narrateur de se remettre en question et d’essayer d’expier ses fautes.
J’ai vraiment aimé ce court roman et surtout son ambiance. On est dans la tête du personnage. Il est difficile d’anticiper. Le cadre fait penser à du fantastique.